Oktoberfest
à l'Oktoberfest !
Pour les petits joueurs et les autochtones, la bière se fête en semaine, après le travail, en tenue de combat (Lederhose, la culotte courte en cuir à bretelles comme sur la pub, et Dirndl, robe mettant souvent en valeur la porteuse) pour les autochtones par exemple.
Pour les touristes et les guerriers, la bière se fête le week-end, du matin au soir. Forcément, le week-end il y a tellement de monde que, si on n'entre pas dans les premiers pour prendre une table, les 6000 places d'une tente sont prises en moins de 2, et ce dans la bonne dizaine de tentes... et on n'entre plus pour la journée.
Faut c'qui faut.
Et donc on se lève gaiement à 7h30 (si si le samedi matin), on est dans le métro à 8h avec quelques autres personnes (le flux qu'on voit sur la photo est continu), et on va faire la queue à l'entrée de la tente jusqu'à sont ouverture à 9h.
Hophophop, tout le monde court pour réserver des tables (pour nous, c'était 3 tables d'un coup) en entrant tout de même au compte-goutte après fouille, et hop hop hop tout le monde s'installe et hop hop hop on commande des Maß, les fameuses choppes d'1L qui font plaisir. Il est 9h10, la tente est pleine, chacun et chacune a sa Maß devant lui, et c'est parti...
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A partir de ce moment-là, 2 stratégies s'offrent au visiteur :
- Profiter de la bière fraîche au réveil et surtout ne pas se laisser abattre !
ou bien :
- Jouer sur la longueur, se dire qu'il y a une journée à tenir, et siroter tranquillement sa bière...
N.B. : à 7,35€ la Maß, 4€ l'assiette de frites, 7€ les 2 saucisses dans leur choucroute, on sent passer les 2 stratégies dans le portefeuille...
Verdict :
- A jouer sur la longueur avec des choppes d'1L, la bière est chaude et sans bulles avant qu'on ait le temps de dire glou... on est vite dégoûté, fatigué (contre-coup du lever tôt), et mine de rien, avant que l'orchestre arrive à midi, on se demande bien ce qu'on fait d'autre que boire de la bière. Mais bon, on est là pour ça !
- Si l'on a opté pour la stratégie anti-abattage, on est à jeun, on boit, et on recommande des Mässe fraîches, et forcément au bout de 3L (suivant les personnes) on commence à être bien en forme, voire à déjà plus servir à grand chose... Mais bon, on est là pour ça !
A midi, l'orchestre arrive, l'ambiance se réchauffe, on chante Ein Prooooosit ein Prooooosit der Gemüütlichkeiiit, Eins, zwei, drei, süfa !, on trinque avec des inconnus, on fait la Danse des canards, tout ça, et on commande à manger, il se fait faim : Bretzel, demi-poulets, choucroute, faites votre choix !
On a beau se prétendre aussi autochtone que ce soit, c'est quand même dur de tenir jusqu'au bout de la journée. Quand tout le monde en a marre (sauf ceux qui continuent la méthode anti-abattage et qui entamment leur 5 ou 6ème litre) à 16h, ben on abandonne, le coeur gros et l'estomac gonflé... burp...
Des autochtones et des touristes italiens fatigués | Plein d'autochtones et de touristes qui vont fêter la bière (ils montent) alors que nous en revenons (on descend) |
Important pour une soirée réussie : manger une raclette au gouda, regarder un film pseudo-culturel (Troie, avec Brad Pitt, ben figurez-vous que ça suit pas du tout, mais alors du tout, la vraie histoire réelle racontée par Homère [non, pas Simpson et ses donuts]), interrompu pour des raisons de bulles de bière dans le fromage, et finir avec une partie de jambes en l'air pour mieux digérer :
